THE WORDS est un film écrit et réalisé par Brian Klugman et Lee Sternthal.
La photographie est signée Antonio Calvache. La musique est composée par Marcelo Zarkis.
La photographie est signée Antonio Calvache. La musique est composée par Marcelo Zarkis.
Dans les rôles principaux, on trouve : Dennis Quaid (Clay Hammond), Bradley Cooper (Rory Jansen), Jeremy Irons (le vieil homme), Zoe Saldana (Dora Jansen), Olivia Wilde (Daniella), J.K. Simmons (le père de Rory), Ben Barnes (le jeune homme), Nora Arnezeder (Célia).
Clay Hammond
(Dennis Quaid)
Clayton Hammond donne une lecture publique d'extraits de son dernier roman, The Words. L'histoire a pour héros Rory Jansen, écrivain en herbe, vivant à New York de nos jours avec sa compagne Dora, aidé financièrement par son père en attendant d'être publié.
Rory et Dora Jansen
(Bradley Cooper et Zoe Saldana)
Rory et Dora se marient et partent à Paris pour leur lune de miel où elle lui offre un vieux cartable trouvé chez un antiquaire. De retour à New York, il trouve dans la doublure du porte-document le manuscrit d'un roman, Window's Tears, dont la lecture le bouleverse et le hante. Il le recopie intégralement, sans en changer une virgule, sur son ordinateur. C'est ainsi que le découvre par hasard Dora qui, croyant que c'est l'oeuvre de son mari, le pousse à le proposer à l'éditeur pour qui il travaille. Le texte est accepté avec enthousiasme et devient un best-seller, propulsant Rory sur le devant de la scène littéraire.
Rory Jansen
Hammond fait une pause et rencontre ses auditeurs lorsqu'il est abordé par une charmante jeune femme, Daniella, qui désire faire sa connaissance et et découvrir ses secrets d'auteur. Il lui donne rendez-vous plus tard et va reprendre sa lecture.
Rory Jansen et le vieil homme
(Bradley Cooper et Jeremy Irons)
Rory rencontre un vieil homme qui lui révèle être l'auteur du manuscrit qu'il s'est approprié et lui raconte les circonstances dramatiques de sa rédaction. A la fin de seconde guerre mondiale, il était tombé amoureux d'une française, Célia, qui donna naissance à leur fille.
Célia et le jeune homme
(Nora Arnezeder et Ben Barnes)
Gravement malade, celle-ci mourut précocement. La jeune mère partit se reposer chez ses parents à la campagne et, en son absence, le jeune homme produisit son texte en quinze jours.Il l'apporta à Célia puis repartit l'attendre à Paris. Quand elle le rejoignit, elle oublia le manuscrit dans son cartable dans le train. Le couple ne se remit pas de ce nouveau coup du sort.
Clay Hammond et Daniella
(Dennis Quaid et Olivia Wilde)
Danielle suit Hammond chez lui et il lui révèle la fin de l'histoire : pris de remords, Rory avoue son imposture à son éditeur puis à Dora, et va retrouver le vieil homme pour tenter de le dédommager. Mais ce dernier refuse en expliquant avoir écrit pour apaiser ses douleurs : désormais Rory devra composer avec les siennes. Peu après le vieil homme décède et Rory jettera son manuscrit dans sa tombe. Daniella pense que Hammond a écrit The Words comme une confession (Rory serait son double de fiction), il lui demande si elle préfère la vérité ou la littérature puis, sans attendre de réponse, troublé, l'invite à partir.
Rory présente ses excuses à Dora et lui assure qu'à présent tout ira bien.
Avec cette histoire à tiroirs, il est intéressant de noter que certains journaux allemands ont accusé les auteurs du film, Brian Klugman et Lee Sternthal, d'avoir plagier le roman Lila Lila de Martin Sutter, paru en 2004, dont l'intrigue traite d'un jeune romancier sans succès qui découvre un vieux manuscrit et devient riche et célèbre en s'en attribuant la paternité avant de rencontrer son véritable auteur puis de publier un nouvel ouvrage dévoilant son imposture.
Les deux cinéastes se sont défendus en affirmant avoir développé leur scénario dès 1999 lors d'un atelier d'écriture dans le cadre du festival de Sundance.
Quoi qu'il en soit, la critique n'a pas été tendre avec le film, lui reprochant de n'être ni aussi intelligent ni aussi captivant que ce qu'il promettait. C'est pourtant un thriller efficace à défaut d'être envoûtant, par la faute d'une mise en scène assez quelconque. Le rythme accuse un coup de mou dans la seconde partie et l'ensemble peine à susciter l'émotion.
Sur ce dernier point, la mise en scène des flash-backs, traités comme des chromos volontairement artificiels, est une mauvaise idée car cela introduit une distanciation avec la narration : avec une photographie soudain spécialement ouvragée, on sombre dans un mauvais roman à l'eau de rose virant au mélodrame maladroit - d'autant qu'on a du mal à être bouleversé par la tragédie qui frappe le couple du jeune homme et de Célia (difficile aussi d'adhérer à l'idée que le jeune homme est autant sinon plus chagriné par la perte de son manuscrit que par la mort de sa petite fille).
Le dénouement, énigmatique, peut également dérouter en refusant de tout expliquer clairement (quelle est la part de vérité dans ce que raconte Clay Hammond comme l'interroge Daniella - dont les motivations restent aussi nébuleuses). Mais cette option laisse au spectateur une liberté séduisante, assez audacieuse, pour interpréter tout ce qui a précédé (ainsi peut-on supposer que Rory est le double fictif de Hammond ou que Hammond est a écrit sur l'imposture de Rory pour venger le vieil homme dont il serait un proche).
Que Klugman et Sternthal aient du coup été accusés de plagiat joue en faveur de leur film en lui donnant la forme d'une mise en abyme savoureuse...
Mais bon, tout cela aurait mérité une meilleure réalisation et on peut rêver de ce qu'un metteur en scène chevronné, familier avec ces thèmes (comme Atom Egoyan ou David Fincher par exemple), aurait fait de cette histoire en lui conférant plus de style et de consistance.
L'interprétation réunit une troupe d'acteurs prestigieux mais aux prestations inégales, soit à cause de leur jeu, soit à cause de la définition plus ou moins prononcée de leurs rôles. A ce compte-là, Jeremy Irons cabotine affreusement en vieillard souffreteux au mobile fumeux, et le couple Nora Arnezeder-Ben Barnes est totalement transparent. En revanche, Bradley Cooper est très bon en opportuniste rongé par la culpabilité, Zoe Saldana est impeccable en épouse "trompée", Dennis Quaid parfait en conteur énigmatique, et Olivia Wilde troublante en souhait.
Un film divertissant donc mais inabouti. En un mot : frustrant.
Rory présente ses excuses à Dora et lui assure qu'à présent tout ira bien.
Avec cette histoire à tiroirs, il est intéressant de noter que certains journaux allemands ont accusé les auteurs du film, Brian Klugman et Lee Sternthal, d'avoir plagier le roman Lila Lila de Martin Sutter, paru en 2004, dont l'intrigue traite d'un jeune romancier sans succès qui découvre un vieux manuscrit et devient riche et célèbre en s'en attribuant la paternité avant de rencontrer son véritable auteur puis de publier un nouvel ouvrage dévoilant son imposture.
Les deux cinéastes se sont défendus en affirmant avoir développé leur scénario dès 1999 lors d'un atelier d'écriture dans le cadre du festival de Sundance.
Quoi qu'il en soit, la critique n'a pas été tendre avec le film, lui reprochant de n'être ni aussi intelligent ni aussi captivant que ce qu'il promettait. C'est pourtant un thriller efficace à défaut d'être envoûtant, par la faute d'une mise en scène assez quelconque. Le rythme accuse un coup de mou dans la seconde partie et l'ensemble peine à susciter l'émotion.
Sur ce dernier point, la mise en scène des flash-backs, traités comme des chromos volontairement artificiels, est une mauvaise idée car cela introduit une distanciation avec la narration : avec une photographie soudain spécialement ouvragée, on sombre dans un mauvais roman à l'eau de rose virant au mélodrame maladroit - d'autant qu'on a du mal à être bouleversé par la tragédie qui frappe le couple du jeune homme et de Célia (difficile aussi d'adhérer à l'idée que le jeune homme est autant sinon plus chagriné par la perte de son manuscrit que par la mort de sa petite fille).
Le dénouement, énigmatique, peut également dérouter en refusant de tout expliquer clairement (quelle est la part de vérité dans ce que raconte Clay Hammond comme l'interroge Daniella - dont les motivations restent aussi nébuleuses). Mais cette option laisse au spectateur une liberté séduisante, assez audacieuse, pour interpréter tout ce qui a précédé (ainsi peut-on supposer que Rory est le double fictif de Hammond ou que Hammond est a écrit sur l'imposture de Rory pour venger le vieil homme dont il serait un proche).
Que Klugman et Sternthal aient du coup été accusés de plagiat joue en faveur de leur film en lui donnant la forme d'une mise en abyme savoureuse...
Mais bon, tout cela aurait mérité une meilleure réalisation et on peut rêver de ce qu'un metteur en scène chevronné, familier avec ces thèmes (comme Atom Egoyan ou David Fincher par exemple), aurait fait de cette histoire en lui conférant plus de style et de consistance.
L'interprétation réunit une troupe d'acteurs prestigieux mais aux prestations inégales, soit à cause de leur jeu, soit à cause de la définition plus ou moins prononcée de leurs rôles. A ce compte-là, Jeremy Irons cabotine affreusement en vieillard souffreteux au mobile fumeux, et le couple Nora Arnezeder-Ben Barnes est totalement transparent. En revanche, Bradley Cooper est très bon en opportuniste rongé par la culpabilité, Zoe Saldana est impeccable en épouse "trompée", Dennis Quaid parfait en conteur énigmatique, et Olivia Wilde troublante en souhait.
Un film divertissant donc mais inabouti. En un mot : frustrant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire