MERLIN L'ENCHANTEUR (The Sword in the Stone) est un film d'animation dirigé par Wolfgang Reitherman, produit par Walt Disney.
Le scénario est écrit par Bill Peet, d'après le roman de T. H. White. La direction artistique est assurée par Kay Anderson, Milt Kahl, et Bill Peet. La musique est composée par George Burns et les chansons écrites par Robert Sherman.
Pour les voix (américaines/françaises) des personnages, on trouve : Rickie Sorensen/Dominique Collignon-Maurin ("Moustique" - Arthur), Karl Swenson/Alfred Pasquali (Merlin), Junius Matthews (Archimède), Sebastian Cabot/Claude Bertrand (sire Hector), Norman Alden/Jacques Balutin (Kay), Martha Wentworth/Lita Recio (Madame Mim), Alan Napier/Jacques Ciron (sire Pélimore).
"Moustique" suit Kay à la chasse.
Moyen-Âge. Angleterre. La mort du roi Uther Pendragon plonge le pays dans l'obscurantisme. L'épée du défunt régent est plantée par magie dans un rocher en forme d'enclume et sur la lame est inscrit que seul un homme méritant d'exercer le pouvoir pourra l'en retirer.
Merlin obtient de sire Hector la tutelle de "Moustique".
Quelques années après, le fils d'Uther Pendragon, Arthur, surnommé "Moustique", âgé de onze ans, a été recueilli par l'aubergiste sire Hector et son fils, Kay, chez qui il est employé à diverses corvées car on ignore tout de son ascendance.
"Moustique" est présenté au hibou Archimède par Merlin.
En suivant Kay lors d'une partie de chasse, "Moustique" l'empêche accidentellement de tuer une biche et, en partant chercher sa flèche, il rencontre le magicien Merlin et son hibou doué de la parole, Archimède. L'enchanteur veut devenir le tuteur du garçon pour le préparer à devenir le nouveau roi et il convainc Hector de lui fournir le gîte et le couvert. C'est alors que sire Pélimore vient annoncer que le tournoi annuel de chevalerie fera de son vainqueur le nouveau régent du pays. Kay compte s'y présenter et désigne "Moustique" comme son écuyer.
L'effroyable sorcière Madame Mim.
Usant de sa magie pour épargner à son protégé de nouvelles corvées, Merlin entraîne "Moustique" en le transformant successivement en poisson (poursuivi par un brochet, il en réchappe en faisant preuve d'ingéniosité), en écureuil (harcelé par une femelle, il s'en sort en prouvant qu'il n'est pas un animal), et en merle (accompagné par Archimède pour apprendre à voler). Mais il échoue alors chez Madame Mim, ce qui oblige Merlin à intervenir en gagnant un duel contre la sorcière en prouvant la supériorité de la réflexion sur la force brute.
Moustique devient Arthur, nouveau roi d'Angleterre,
en retirant l'épée dans le rocher devant tous les chevaliers.
en retirant l'épée dans le rocher devant tous les chevaliers.
Le tournoi de chevalerie débute, mais "Moustique" oublie l'épée de Kay. Pour lui en fournir une, il retire celle fichée dans le rocher. Les concurrents lui demandent de répéter l'opération et se prosternent alors devant lui en signe de reconnaissance pour leur nouveau roi.
Merlin couronne Arthur, nouveau roi d'Angleterre.
Merlin qui s'était éclipsé, fâché du manque d'ambition de son élève qui se contentait de sa place d'écuyer, revient alors pour le couronner et devenir son conseiller.
Walt Disney acquiert dès 1939, soit juste un an après sa publication, les droits de la tétralogie romanesque écrite par T.H. White. Mais il faudra attendre 1961 pour que soit tirée une adaptation du premier tome par le scénariste Bill Peet, passionné par cette histoire et qui fera tout pour la porter à l'écran.
Toutefois, la partie n'est pas gagnée car le projet est en concurrence avec Les 101 Dalmatiens et Chanteclerc. Disney, échaudé par l'échec commercial de La Belle au bois dormant et les critiques relatives aux libertés qu'il prend avec les contes populaires, accepte de produire The Sword in the Stone à l'économie. Il n'accorde au film qu'une équipe réduite (38 membres contre une cinquantaine normalement) aux animateurs Kay Anderson, Milt Kahl, Frank Thomas, Ollie Johnson et Marc Davis, sous la direction de Wolfgang Reitherman. Ce dernier deviendra le réalisateur emblématique de la firme par la suite grâce aux succès du Livre de la Jungle (1967 - le dernier projet supervisé par Disney lui-même) ou Les Aristochats (1970).
Les coupes franches que Peet opère dans le texte de White lui seront vivement reprochées par la critique, mais permettront à Reitherman de respecter le budget serré qu'on lui accordé. Ainsi "Moustique" ne subit que trois transformations au lieu de cinq durant son initiation, il n'y a pas ou peu de méchants (à part Madame Mim, qui n'apparaît que tardivement et brièvement - même si son combat contre Merlin est indéniablement le morceau de bravoure du film).
Pour certains analystes, il s'agit en vérité d'une suite déguisé de l'épisode L'Apprenti Sorcier dans Fantasia (1940), mais agrémenté d'anachronismes douteux (Merlin revenant à la fin de Saint-Tropez vêtu comme un touriste du XXème siècle) et doté d'un héros manquant de caractère.
Alors, certes, Merlin l'enchanteur n'est pas parfait, mais, malgré ses défauts et faiblesses, il demeure plaisant : ce récit d'apprentissage est rythmé, attachant, amusant. Le graphisme de l'équipe de Reitherman, compte tenu des contraintes de production, est très vivant et frais, il a même imposé pour des décennies le look du garçon (un freluquet ahuri, aux lignes anguleuses). Surtout les personnages de Merlin et plus encore d'Archimède dynamisent le scénario et procurent des moments mémorables. Les fonds peints aboutissent à des décors moins opulents mais très évocateurs.
On déplorera surtout que le studio n'y ait pas davantage cru : avec plus de moyens, de personnel dédié, ce dessin animé aurait pu dépasser facilement son rang de film-culte pour accéder à celui d'authentique classique.
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